Nous voilà en route pour la deuxième étape de ce voyage magique de 3 semaines en Nouvelle-Zélande. Après 10 jours passés à sillonner les plus beaux sites de l’île du Nord, nous arrivons sur l’île du Sud avec un paquet de magnifiques images déjà en tête et une motivation intacte.
Le vaste territoire de la Nouvelle-Zélande s’étire tout en longueur. Avec à peine plus de 5 millions d’habitants pour une superficie proche de la moitié de la France, c’est dire s’il y a pléthore de grands espaces sauvages et déserts à explorer : les plus belles plages sont souvent vierges et, la plupart du temps, on se retrouve seul sur les sentiers de randonnée. Et oui, la Nouvelle-Zélande n’est pas à la portée de tout le monde, à notre plus grand bonheur !
Si vous aimez la nature et les paysages grandioses, l’île du Sud de Nouvelle-Zélande est faite pour vous. Souvent plus appréciée que sa voisine du Nord, on y retrouve comme d’habitude une grande variété de paysages : superbe littoral, sommets enneigés, fjords mystiques, faune locale abondante… Chaque journée est la promesse de découvertes mémorables.
Alors, si vous êtes en train d’organiser un circuit en Nouvelle-Zélande pour découvrir le pays en un temps limité, ou si vous avez tout simplement envie de vous évader chez les Maoris via la lecture de ce reportage, voici mon itinéraire de 11 jours sur l’île du Sud de Nouvelle-Zélande.
Circuit en Nouvelle-Zélande : itinéraire de 11 jours sur l’île du Sud
Jour 1 : Queenstown
Première étape sur l’île du Sud en descendant de l’avion : la jolie ville de Queenstown. Et déjà le premier coup de coeur 💙. Queenstown est reconnue comme la capitale mondiale des sports à sensations fortes. On vient y faire du saut à l’élastique, du deltaplane, du parapente, du rafting, du jet boat… Les activités de plein air ne manquent pas et font de Queenstown l’une des destinations les plus populaires de l’île du Sud. Mais ce n’est pas l’aspect sports extrêmes qui m’a charmée, ce sont les paysages grandioses et l’atmosphère animée de la ville. Queenstown est située au bord du lac Wakatipu, un immense lac en forme de S aux couleurs indigo. En toile de fond, la forêt et les montagnes embellissent encore plus le décor. L’hiver, Queenstown se transforme en station de ski de renom.
La ville est très animée avec un grand choix de restaurants et de bars. Nous nous promenons dans les rues, l’ambiance est assez cosmopolite, on pourrait un peu se croire aux États-Unis, il y a pas mal de touristes mais on s’en fiche, c’est trop sympa. Après avoir enchaîné les pique-niques sur l’île du Nord, c’est sympa de se poser en terrasse pour déguster un bon burger à l’agneau avec vue sur le lac.
Une activité phare de la ville est d’emprunter le téléphérique pour atteindre une plateforme d’observation à 400 mètres au-dessus de Queenstown, appelée la Skyline Gondola. D’ici, nous profitons d’une vue magistrale sur la ville, le lac et les montagnes. Le ticket est un peu cher mais ça vaut le coup !
Nous enchaînons avec la visite du Kiwi Park où nous observons pour la première fois cet oiseau emblématique de Nouvelle-Zélande. Le kiwi vit dans l’obscurité, nous visitons donc des enclos très sombres où les photos sont interdites. Super visite, trop contents d’avoir vu des kiwis ! Ces oiseaux sont inaptes au vol et se contentent de courir et sautiller partout en faisant des aller-retours et des tours sur eux-mêmes… Peut-être que c’est l’effet enclos…
Nous terminons notre journée avec une visite rapide de la bourgade historique d’Arrowtown, une petite cité au charme désuet, située au nord de Queenstown. Arrowtown a été fondée dans les années 1860, une période caractéristique de la ruée vers l’or, qui avait été découvert dans la région. L’architecture est assez rustique mais les édifices ont gardé leurs façades d’époque. Les jolies petites rues sont assez pittoresques avec quelques boutiques et cafés.
Si vous êtes en train d’organiser votre circuit en Nouvelle-Zélande, je vous recommande d’impérativement inclure Queenstown à votre programme, c’est une étape incontournable de l’île du Sud qui change des longues marches dans la nature.
Jour 2 : Milford Sound
Pour cette deuxième journée sur l’île du Sud, un long trajet nous attend pour rejoindre la région des fjords depuis Queenstown. À l’extrême sud-ouest de l’île, le Fiordland National Park est l’un des endroits les plus éblouissants de Nouvelle-Zélande. On y trouve l’une des plus belles randonnées du pays, le Milford Track (qui nécessite 4 jours de marche), mais aussi d’extraordinaires fjords apparus au fil des siècles par l’action des glaciers. Le plus célèbre d’entre eux est le Milford Sound.
La route pour rejoindre Milford depuis Queenstown est très jolie, notamment la portion Te Anau – Milford, plus connue sous le nom de Milford Highway. Elle traverse des territoires sauvages et dévoile des panoramas inédits : immenses vallées vierges ayant servi de décor au Seigneur des Anneaux, lacs miroirs dans lesquels se reflètent les montagnes… Nous descendons de la voiture pour profiter des ces panoramas et commençons à nous inquiéter sérieusement de la météo menaçante pour cette journée au coeur du Fiordland, que nous attendions avec tant d’impatience !
Après environ 4h de route, le Milford Sound, plus célèbre fjord de Nouvelle-Zélande, se dévoile sous nos yeux. À mon plus grand désarroi, une brume épaisse recouvre les montagnes et il est difficile de discerner le paysage. La Nouvelle-Zélande est connue pour sa variété de climats et la région du Fiordland est la plus pluvieuse du pays.
Pour explorer le fjord de Milford, une croisière en bateau est l’expérience incontournable. Il y a une multitude de compagnies qui proposent des prestations plus ou moins similaires, seulement la taille du bateau diffère, il en existe des plus ou moins gros en fonction de l’expérience souhaitée. Nous avons choisi la croisière de 2h avec Mitre Peak Cruises, qui propose des bateaux plus petits, et nous en avons été très satisfaits. Nous avions sélectionné le créneau de 16h, ce qui nous a sûrement permis d’éviter la « foule » sur le fjord lors des croisières du matin et de 13h. Encore une fois, je parle en échelle néo-zélandaise, on n’est pas sur la baie d’Halong au Vietnam 🤣. Comme d’habitude, le tourisme est bien régulé pour préserver la nature intacte.
Nous commençons donc notre croisière sous un temps désastreux. Il ne pleut pas mais le brouillard empêche la moindre visibilité. Apparemment, c’est ce genre de météo qui confère au Milford Sound son aspect mystique… Mouais, je ne suis pas convaincue, je suis vraiment contrariée. Nous arrivons tant bien que mal à admirer le décor de falaises escarpées, les cascades et la nature luxuriante. Les falaises dépassent les 1 000 m de hauteur et on se sent très petit en naviguant sur les eaux sombres du fjord.
* Pour une question de longueur et d’esthétisme de l’article, j’ai inclus seulement les photos au moment où le temps s’était un petit peu levé, sur le chemin retour de la croisière.
Si nous ne pouvons pas admirer la silhouette emblématique du Mitre Peak à cause de la brume, nous nous rapprochons des cascades et apercevons même des otaries. La croisière nous emmène jusqu’à l’embouchure du fjord, au niveau de la mer de Tasman. Sur le chemin du retour, les conditions s’améliorent un chouia mais ce n’est vraiment pas l’idéal pour profiter de ce fjord de toute beauté. Quel dommage, je suis vraiment triste de ne pas avoir pu admirer ces paysages spectaculaires sous un meilleur jour. C’est les aléas du voyage, d’autant plus en Nouvelle-Zélande où la météo est connue comme capricieuse et cela sera l’une des rares journées où nous serons embêtés.
Bien sûr, j’aurais aimé m’attarder plusieurs jours dans la région du Fiordland, mais c’est difficile à caser en 3 semaines de voyage pour explorer le pays !
Jour 3 : Wanaka & Roys Peak
Dixième jour de notre circuit en Nouvelle-Zélande et troisième journée sur cette splendide île du Sud. Aujourd’hui, nous nous concentrons sur la région de Wanaka, une petite localité tranquille située à 1h au nord de Queenstown. La région est reconnue pour ses randonnées et le célèbre Wanaka Tree, une curiosité qui attire tous les Instagrameurs du pays… : un saule courbé qui se dresse seul au milieu du lac Wanaka. Insolite, mais ça ne casse pas trois pattes à un canard 🤣, surtout quand le ciel est nuageux et que la photo n’a rien d’instagramable 🤭 ! Nous nous promenons sur les rives du lac, en attendant que le temps se dégage pour la randonnée que nous avons prévue aujourd’hui.
Heureusement, la météo s’améliore et nous avons un ciel bleu éclatant pour entamer la célèbre ascension du Roys Peak, qui offre l’un des panoramas les plus époustouflants de Nouvelle-Zélande. La montagne ne culmine qu’à 1580 mètres d’altitude environ, mais le parcours est généralement considéré comme difficile, avec plus de 3 heures de montée non-stop pour atteindre le sommet. L’itinéraire aller-retour est d’environ 16 km et le sentier zigzague sur le flanc de la montagne. Très vite après le début de l’ascension, le paysage devient extraordinaire et la randonnée est un véritable plaisir pour les yeux.
Bon, en toute sincérité, la randonnée est difficile. Le dénivelé est permanent, il n’y a tout simplement pas une portion de plat, c’est dur pour les jambes ! Nous aurons besoin de 3h15 pour atteindre le sommet. La majorité des grimpeurs s’arrêtent au premier viewpoint, au bout d’environ 2h15 d’ascension. Celui-ci offre le point de vue le plus spectaculaire de la randonnée, je pense même dire le plus spectaculaire de tout mon voyage en Nouvelle-Zélande. La célèbre photo que tout le monde prend, au bout de la montagne, était un moment magique : seule face à ce paysage irréel… Je ne m’en remets pas !!! 😍😍😍
Nous continuons l’ascension jusqu’à atteindre le sommet et profiter d’une vue à 360° sur toute la région. Magnifique.
La randonnée totale, aller-retour, nous aura demandé 5h30, en comptant les arrêts photos. La marche est éprouvante mais la récompense de ces panoramas magiques efface toutes les peines !
Beaucoup de personnes critiquent sévèrement cette randonnée : trop de monde sur le sentier, les gens font la queue au célèbre viewpoint pour avoir chacun sa photo… De mon côté, je pense avoir été chanceuse. J’ai débuté la randonnée à 13h30, alors que la majorité des marcheurs y vont très tôt le matin pour ne pas trop souffrir de la chaleur. Je pense que cela nous a permis d’éviter la foule. Nous avons croisé peu de monde sur le sentier, et lors du viewpoint, nous attendions que chacun ait fini de prendre sa photo effectivement, mais il n’y avait pas tant de monde que ça… Je trouverais cela vraiment dommage de manquer cette randonnée si vous vous trouvez dans la région de Wanaka car l’ascension du Roys Peak fait partie des moments les plus exceptionnels de mon voyage en Nouvelle-Zélande 💙.
Jour 4 : Lake Tekapo
Après cette extraordinaire journée de randonnée à Wanaka, nous continuons notre route vers le nord pour une journée plus tranquille autour du lac Tekapo. Au centre de l’île du Sud se succèdent quelques lacs aux magistrales teintes turquoise. Ces couleurs surprenantes proviennent d’un sédiment présent dans l’eau, appelé “farine glaciaire”. Nous passons donc la journée autour du lac Tekapo à un rythme tranquille pour récupérer de nos efforts de la veille. Les quelques nuages empêchent parfois d’admirer la teinte la plus éclatante du lac, mais surtout, nous arrivons trop tard dans la saison pour profiter des lupins, ces fleurs sauvages aux teintes roses et violettes qui offrent un panorama magique avec l’explosion de couleurs des fleurs sur le rivage du lac turquoise. Ce n’est pas très grave ! Nous marchons autour du lac jusqu’à atteindre le sommet du Mont John. Cette marche nous fait découvrir de superbes panoramas. Au sommet du mont, au niveau d’un observatoire astronomique, nous attend l’Astro Café pour une petite pause sucrée avec vue à 360° sur le lac Tekapo.
Jour 5 : Aoraki / Mount Cook National Park & Lake Pukaki
Si vous organisez un circuit en Nouvelle-Zélande, la zone d’Aoraki / Mount Cook National Park est un incontournable à absolument ajouter à votre planning. L’Aoraki / Mont Cook est le plus haut sommet de Nouvelle-Zélande, culminant à 3 724 m. Le parc national est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO et offre des paysages spectaculaires à découvrir au gré de courtes marches : monts enneigés, lacs glaciaires, icebergs… Certains panoramas m’ont fait penser à l’Argentine, ou à l’image que j’ai de l’Argentine puisque je n’y ai jamais mis les pieds 🤣.
Nous commençons notre découverte d’Aoraki / Mount Cook National Park par la Hooker Valley Track, l’une des randonnées les plus renommées du parc. Environ 3 heures aller-retour, sans aucune difficulté et aucun dénivelé. Une petite promenade de récup 😋 ! Le chemin est très fréquenté, c’est l’un des endroits du pays où nous avons vu le plus de touristes. L’itinéraire remonte la vallée et franchit des ponts suspendus, c’est chouette et très joli !
Le point d’orgue de la randonnée arrive lorsque nous atteignons le Hooker Glacier où se dévoile l’immense silhouette du Mont Cook, souvent en partie cachée par les nuages. Le paysage est superbe, avec des icebergs qui flottent sur le lac. L’endroit idéal pour sortir le pique-nique 🥪. C’était peut-être la première fois qu’Hadrien et moi apercevions des icebergs ??!!
Nous enchaînons avec un autre itinéraire de randonnée, le Tasman Glacier View Track, une très courte marche qui nous amène à un point de vue magique. En chemin, nous découvrons également les Blue Lakes, qui me font un petit peu penser à ce que nous avons vu au Tongariro Alpine Crossing sur l’île du Nord.
Nous avons absolument adoré notre journée dans l’Aoraki / Mount Cook National Park. Les paysages étaient très différents de ce que nous avions vu auparavant et témoignent de la diversité incroyable de la nature en Nouvelle-Zélande. Voir des lacs glaciaires et des icebergs, c’est quelque chose quand même ! Les randonnées étaient faciles et n’ont pas demandé beaucoup d’efforts. Il y a d’autres itinéraires reconnus que nous n’avons pas eu le temps d’essayer.
Sur le chemin du retour vers l’AirBnb, nous faisons plusieurs arrêts pour admirer les splendides paysages du Lac Pukaki, adjacent au parc national. La couleur de l’eau est tout aussi fascinante qu’au lac Tekapo. Hadrien fait même un arrêt baignade dans l’eau à une quinzaine de degrés 🥶. Un petit coup de coeur pour la beauté des lacs néo-zélandais 💙.
Jour 6 : Christchurch
Pour ce treizième jour de notre circuit en Nouvelle-Zélande et sixième jour sur l’île du Sud, nous prenons la route vers la côte est de l’île pour rejoindre la deuxième plus grande ville du pays : Christchurch. C’est ici que je retrouverai mon parrain et sa famille, partis vivre chez les Maoris après le covid, pour un weekend de retrouvailles familiales au rythme plus tranquille.
Christchurch est la capitale de la région de Canterbury et l’une des plus jolies villes de l’île du Sud. Mais c’est aussi une ville meurtrie, ravagée par deux séismes consécutifs en 2010 et 2011, puis frappée par le terrorisme en 2019. Plus des trois-quarts des bâtiments du centre-ville ayant été rasés après les séismes, Christchurch traverse une période intense de reconstruction pour renaître petit à petit de ses cendres. La ville redouble de créativité pour se réinventer à travers une architecture moderne, du street art, de jolis petits immeubles colorés et des espaces verts.
J’ai beaucoup aimé m’y promener, j’ai trouvé la ville très agréable à visiter (et sûrement à vivre), pleine d’animation et de surprises. Nous croisons quelques sites historiques, les jolis jardins botaniques ou encore le super chouette Riverside Market qui donne envie de goûter à tous les stands. En fin de journée, nous allons faire un tour sur une plage environnante, au début de la Péninsule de Banks que nous explorerons demain.
Jour 7 : Péninsule de Banks
Le rythme des visites est plus tranquille lors de ce weekend passé avec ma famille à Christchurch. Le dimanche, nous décidons de partir explorer la Péninsule de Banks, une jolie presqu’île jalonnée de baies sauvages au sud-est de Christchurch. Nous choisissons de passer la journée à Tumbledown Bay, l’une des plages les plus facilement accessibles de la péninsule en termes de temps de trajet. L’eau est très froide mais la baignade reste tout de même super agréable. Nous avons la chance d’apercevoir quelques dauphins d’Hector, la plus petite et l’une des plus rares espèces de dauphins, présente uniquement en Nouvelle-Zélande. Sympa de faire du surf avec ces petits dauphins !
Jour 8 : Kaikoura
Après ce court weekend familial, nous reprenons la route vers le nord de l’île du Sud en longeant la côte est. Nous nous arrêtons à Kaikoura, un endroit privilégié pour l’observation de la faune marine : baleines, dauphins, phoques, pingouins et divers oiseaux marins sont très souvent rencontrés dans la région. En arrivant à Kaikoura, la route est magnifique et nous faisons quelques arrêts pour observer dauphins et phoques que nous apercevons déjà dans la baie.
Nous avons organisé une sortie bateau avec Whale Watch Kaikoura pour aller à la rencontre des baleines. Je recommande cette société : l’organisation est nickel, les bateaux sont propres, les guides sont attentifs et connaisseurs, et il y a apparemment 95% de chances de voir des baleines lors de l’excursion. Le seul point noir : la mer est tout le temps agitée et les 95% valent aussi pour la probabilité d’être malade à bord 🤣. Vous êtes prévenu lors de l’embarquement : prenez un médicament, vous allez sûrement avoir le mal de mer. Ça n’a pas loupé pour moi, l’excursion fut très difficile et me sembla interminable.
Heureusement, j’ai la consolation d’avoir aperçu quelques cachalots lors de l’excursion, l’espèce la plus répandue à Kaikoura. Alors, je dois tout de même avouer que j’étais un petit peu déçue, je pensais voir des belles baleines bleues sauter comme en Polynésie. Mais l’expérience était différente. Nous avons observé deux cachalots de près et en avons aperçu un troisième au loin.
Comment se passe l’observation des cachalots : la baleine reste en moyenne 45 minutes dans les profondeurs de l’océan pour se nourrir avant de remonter à la surface pendant une dizaine de minutes pour respirer. C’est lors de ces intervalles que nous nous approchons pour les observer. Il y a donc un long temps d’attente lorsque les experts sur le bateau entendent une baleine à proximité à l’aide de leur microphone sous-marin et que nous devons attendre que celle-ci remonte à la surface pour s’oxygéner.
Quand le cachalot est à la surface, nous pouvons apercevoir sa silhouette immense d’une dizaine ou quinzaine de mètres. Puis, quand il s’apprête à replonger dans les profondeurs, nous avons une jolie vue sur la queue de l’animal.
Pendant ce temps-là, de nombreux hélicoptères survolent la zone pour observer les animaux depuis le ciel. Le bruit de tous ces hélicoptères est désagréable, et je ne suis pourtant pas du genre à me plaindre de ce genre de chose.
Lors de cette excursion, nous croisons également de majestueux albatros mais mon mal de mer m’empêche de m’enthousiasmer devant ces oiseaux marins.
Il me faut bien une ou deux heures pour récupérer de ma nausée après avoir retrouvé la terre ferme. Je n’ai pas l’énergie d’effectuer la randonnée de 3h autour de la péninsule que j’avais prévue, et nous nous contentons d’une très courte marche pour aller observer une immense colonie de phoques. Certains sont très proches de nous. Super chouette !
Jour 9 : Marlborough Sounds
Après cette journée mouvementée à la recherche des cachalots, nous arrivons dans la région ensoleillée de Marlborough, à l’extrémité nord de l’île du Sud. Je ne sais pas si c’est parce que la fin du voyage se rapproche, mais les paysages du nord de l’île me frappent par leur beauté saisissante, la nature y est toujours plus sublime et luxuriante. La région de Marlborough est la plus grande région viticole de Nouvelle-Zélande, mais nous ne prenons malheureusement pas le temps de tester ses grands vins et prenons directement la direction de Picton, une petite cité pittoresque qui constitue la base idéale pour explorer les spectaculaires Marlborough Sounds. La ville est juste au bord des fjords, j’adore l’atmosphère, c’est beau et paisible 💙.
Nous sommes venus ici pour explorer les fjords à travers l’une des randonnées les plus emblématiques de Nouvelle-Zélande : le Queen Charlotte Track. Un sentier sinueux de plus de 70 km qui serpente au bord de l’eau pour dévoiler de magnifiques paysages côtiers et des panoramas vertigineux sur les paisibles fjords de Marlborough.
La randonnée de Queen Charlotte Track demande un minimum d’organisation. Pour la parcourir en entier, plusieurs jours de marche sont nécessaires. Nous en avons donc effectué une infime portion en une journée. Ce n’est pas facile de s’organiser rapidement pour choisir quelle portion de la randonnée faire et quels bateaux prendre d’un point à l’autre tout en respectant le planning des navettes. Après pratiquement 3 semaines de marche intensive, nous sommes plutôt friands d’une randonnée plus courte aujourd’hui. Nous choisissons donc un itinéraire très peu emprunté reliant Torea à Misletoe Bay. L’atout majeur de cette randonnée, en plus du fait d’être pratiquement tous seuls sur le sentier, est qu’elle offre une vue sur deux fjords différents : le Queen Charlotte Sound, bien sûr, le plus connu de la région, mais également le Kenepuru Sound. Et ça, c’est chouette !
Nous avons le temps de bien profiter de notre journée puisque nous commençons notre marche vers 10h du matin et prenons la navette retour à 16h. La nature est sauvage et nous prenons beaucoup de hauteur pour bénéficier de vues spectaculaires sur les deux fjords. L’un a des teintes bleu marine, l’autre turquoise. C’est magnifique. Je me réconcilie avec les fjords de Nouvelle-Zélande, après le cataclysme vécu à Milford Sound sur l’île du Nord 🤣.
Seul petit bémol de cette randonnée : le sentier est infecté de cigales qui m’ont vraiment semblé géantes. J’adorais tant leur chant quand j’étais petite et qu’elles me réveillaient lors de mes vacances sur la Côte d’Azur… mais là… quand elles me sautent dessus toutes en même temps par groupe de 10… quand je lève la tête pour en voir 15 sur le dos d’Hadrien (qui avait un t-shirt clair, rien de pire pour les attirer sur vous !) … je vous assure que les cigales ne sont plus mes amies 🤣.
Jours 10 et 11 : Abel Tasman National Park
Nous y voilà, la dernière destination de ce séjour magistral sur l’île du Sud de Nouvelle-Zélande. Nous n’avons vraiment pas envie de rentrer 😭. Pour ces deux derniers jours, nous découvrons le magnifique Abel Tasman National Park, situé à la pointe nord-ouest de l’île de Sud.
Quel coup de foudre 😍 ! J’aurais pu rester une semaine entière dans ce parc, à parcourir l’Abel Tasman Coast Track pour admirer les paysages époustouflants de mer, de sable blond à teintes orangées et de forêts côtières. Le parc s’explore en kayak, en bateau ou en randonnée. C’est la destination idéale de vacances sur l’île du Sud, étant l’un des endroits les plus chauds et les plus ensoleillés du pays. Mais ce n’est pas si facile de s’y déplacer. La voiture y est interdite et les bateaux-taxis sont assez onéreux.
Nous demandons donc un dernier effort à nos jambes, de nous porter sur quelques kilomètres pour explorer la partie sud du parc. Le sentier longe le littoral et nous faisons de multiples arrêts baignade sur les superbes plages. Il y a d’innombrables criques désertes alors que c’est l’une des plus belles destinations de Nouvelle-Zélande 😳. Les paysages sont justes magnifiques, quel bonheur !
Nous y restons deux jours. Nous consacrons la première journée à la randonnée partant d’Anchorage en rejoignant l’extrémité sud du parc. Le deuxième jour sera farniente total pour se reposer de ce voyage bien fatigant, mais sensationnel…
Peu de pays dans le monde m’ont autant marquée que la Nouvelle-Zélande. Ce fut l’un des plus beaux voyages de ma vie. Le pays où “tout est bien – tout va bien”. Les Néo-Zélandais sont accueillants, chaleureux, décontractés et soucieux de protéger leur environnement. Tout est propre, bien entretenu, accessible et bien organisé. Les routes sont en parfait état. Difficile de trouver un inconvénient à ce pays, mis à part son isolement au bout du monde, mais tant mieux, c’est pour cela que la Nouvelle-Zélande reste un bijou ! Le climat est peut-être l’aspect le plus délicat à s’approprier. La météo est très changeante et la pluie n’est pas rare, ce qui demande beaucoup de flexibilité lors d’un voyage. J’ai globalement trouvé le temps plus chaud sur l’île du Nord mais nous avons été très chanceux avec très peu de pluie : à peine 3 jours pour un voyage de 3 semaines.
Je l’ai beaucoup répété dans mes reportages mais les paysages sont sensationnels dans tout le pays, d’une variété incroyable. Cela donne vraiment l’impression de faire plusieurs voyages en 1. Une aventure inoubliable à l’autre bout de la planète…
Si vous organisez un circuit en Nouvelle-Zélande, n’oubliez pas de consulter mon article dédié à l’île du Nord :
– Road trip en Nouvelle-Zélande : 10 jours sur l’île du Nord
